ÉCOLE FRANCAISE.. DAVID. MUSÉE FRANÇAIS. BRUTUS VENANT DE CONDAMNER SES FILS. Lorsque la violence de Tarquin contre Lucrèce eut déterminé les Romains à renverser leur roi , et que la ville eut adopté la forme républicaine pour son gouvernement, 'Brutus, beau-frère de Tarquin, et Collatin, le mari de Lucréce, furent nommés consuls ; mais, dans l'armée même un complot ayant été formé pour ramener l'ancien roi, les deux consuls eurent la douleur de voir sur la liste des conjurés, l'un ses neveux et l'autre ses fils. Collatin chercba á sauver ses neveux, tandis que Brutus condamna lui-même ses deux fils, et les fit exécuter en sa présence. Rentré dans sa maison, la rigidité du consul devait naturellement faire place aux sentimens paternels. Cependant, assis aux pieds de la statue de Rome , Brulus est tiré de ses Irisles réflexions. par le bruit du convoi de ses fils , que l'on rapporte, pour les placer dans le tombeau de famille. A la vue de ces restes sanglans la femme de Brutus s'est levée de son siège; l'une de ses filles regarde avec effroi ce pénible spectacle, tandis que l'autre tombe sans connaissance dans les bras de sa mère. Il fallait tout le talent de David pour bien rendre des caractères et des expressions si différentes. La figure de Brulus, placée dans l'ombre , offre des beautés sévères. Le groupe opposé quoique gracieux par la pose des figures, inspire également une peine profonde. Ce tableau parut à l'exposition de 1789, il a été gravé depuis par Alexandre Morel. Larg., 13 pieds; haut., 10 pieds. 1 The event represented in this picture is one which occasions great patriotism in the minds of the French, For 5 years Paris had been given up to the factious, and the leaguers exercised authority there, when the King after rendering himself master of several cities of the Kingdom, at length determined to lay siege to the Capital. The numbers of “bis partizans insensibly increased every day, especially after the coronation which took place at Chartres, which seemed to remove all reasonable pretext for opposition. Therefore the 22 d. of March early in the morning certain of the inhabitants hav. ing possessed themselves of one of the gates of the city, the royal troops entered in a crowd, and the King did not delay his arrival at the Louvre. This.is the moment represented by Gerard. Near the King who has his, bead uncovered, is seen bis faithful Counsellor Sully, in front is-Bellegarde, casting his eyes on a window of the Louvre, where several ladies are discovered, behind Sully is Biron, who afterwards had the weakness to abandon his king. On the other side on the right of the King, is the brave Crillon, holding a flag with the initial of Henry, also the Duke of Monímorency, and lastly Brissac, governor of Paris , who seems to call the King's attention, to a of magistrates, amongst whom is to be observed Lhuillier the Prevot des marchands. At the head of the procession is discovered Marshal de Matignon raising his sword, and in front of the picture, in the middle, the brave Neret holds his two sons embraced in his arms. This painting justly admired was exhibited at the Salon of 1817, and has been engraved by M. Toschi. Breadth, 53 feet 4 inches; height 16 feet. group ECOLE FRANÇAISE. --300s, GÉRARD, "*"5505.00 .ss." LOUVRE. ENTRÉE DE HENRI IV. 7 L'événement représenté dans ce tableau est un de ceux qui causent le plus d'émotion aux cæurs français. Depuis cinq ans Paris était livré aux factieux, et les ligueurs y exerçaient l'autorité , tandis que le roi, après s'être renda maitre de plusieurs villes du royaume, s'était enfin déterminé à faire le siège de la capitale. Le nombre de ses partisans augmenlait sensiblement tous les jours, surtout depuis que le sacre qui avait eu lieu à Chartres, semblait ôter tout prétexte raisonnable d'opposition. Aussi, le 22 mars 1594, de grand malin, quelques bourgeois s'étant emparés de l'une des portes de la ville, les troupes royales entrèrent en foule et le roi de tarda pas å se trouver au Louvre. C'est ce moment qu'a représenté M. Gérard. Auprès du Roi qui a la tête découverte, on voit son fidèle conseiller Sully; en avant est Bellegarde, jetant les yeux sur une croisée du Louvre, ou se trouvent plusieurs dames ; derrière Sully est Biron, qui plus tard eut la faiblesse d'abandonner son souverain. De l'autre côté, à la droite du Roi, se voit le brave Crillon tenant un drapeau aux chiffres de Henri, le duc de Montmorency et enfin Brissac , gouverneur de Paris , qui semble appeler l'attention du prince sur le groupe des magistrats, parmi lesquels se trouve naturellement le prevot des marchands, Lhuillier. A ta tèle du cortege , on remarque le maréchal de Matignon élevant son épée, et sur le devant du tableau, au milieu , le brave Néret tenant embrassés ses deux fils. Ce tableau justement admiré a été exposé au salon de 1817; il a été gravé par M. Toschi. Larg., 50 pieds; haut., 15 pieds. |