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NOTES BY BARON DE ZACH.

(1) Lorsque nous avons dit dans notre seconde note, p. 49 du viiie volume de cette Correspondance, que la longitude d'Alexandrie était encore sujette à quelque incertitude, ce n'était pas pour dire que celle donnée par le Capitaine Smyth n'était pas exacte, ce que nous n'avons jamais dit, car nous savions fort bien que de toutes celles qu'on avait entrepris à déterminer, celle du Capitaine Smyth était la seule qui réunissait le plus haut degré de probabilité de s'être approchée de la vérité. Nous avons seulement dit, page 52, que sa détermination n'avait point de confirmation, ce qui est encore vrai dans ce moment, car tout ce qu'on a fait jusqu'à-présent sur cette longitude, ne peut servir à la confirmer. Celles qu'on a produites, sont si disparates, leurs différences entre elles sont si grandes, qu'on n'en peut pas même prendre un milieu arithmétique quelconque, comme on peut s'en convaincre, en jetant un coup-'œil sur ce tableau, dans lequel nous les rassemblerons toutes:

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La différence des stations dans lesquelles on a fait ces observations, ne suffisent pas pour expliquer ces énormes différences; toutes ces observations ont été faites dans le quartier habité par les chrétiens près du port, et il n'y a certainement pas deux points dont la différence des longitudes peut aller à un demi degré, comme la donnent ces observations. Nous insistons, au contraire, à faire remarquer combien on doit être sur ses gardes, et combien il est délicat d'établir une bonne longitude. Ici toutes les méthodes étaient en défaut; éclipses d'étoile, éclipses des satellites, distances lunaires, chronomètres, tous s'écartaient considérablement de la vérité.

Il est même remarquable de voir que la détermination laquelle, d'après sa nature, aurait dû être la plus exacte, c'est-à-dire, l'eclipse de l'étoile par la lune, soit précisément celle qui s'écarte de plus de 6 minutes de la vraie longitude. Quatre-cent et quatre-vingt distances lunaires, prises avec un cercle de réflection répétiteur de Borda, ont donné une longitude qui s'éloigne de 23 minutes de la vraie. Nous avions donc raison de dire que la détermination du Capitaine Smyth n'a pas encore été confirmée par aucune observation astronomique; cette considération ne la met nullement en doute, car toute exacte qu'elle est assurément, il reste pourtant vrai qu'elle ne repose sur aucun de ces signaux célestes par lesquels on détermine ordinairement les longitudes géographiques, auxquels on accorde le plus de confiance, et par lesquels ont été fixées les longitudes de tous nos observatoires en Europe.

Qu'on se rappèle toujours qu'on était plus d'un siècle dans une incertitude d'une minute et quinze

secondes sur la différence des longitudes des deux plus célèbres observatoires de l'Europe, de Greenwich et de Paris. Qu'on se rappèle qu'il y a encore des observatoires tres-renommés dont les longitudes sont dans la même incertitude. On n'a qu'à regarder ce que nous avons dit et fait voir dans le 1er volume, pages 56-58 de cette Correspondance, et on y trouvera une différence de 6 minutes et demie sur la longitude d'un des plus célèbres observatoires de l'Allemagne.

trouve dans le 57° tome des M. Montague y dit, que dès

(2) La lettre de M. Edouard Wortley Montague, dont il est question ici, se transactions philosophiques de la société royale de Londres pour l'année 1767. qu'il vit cette colonne, il s'était aussitôt persuadé qu'elle n'avait point été élevée du tems de Pompée. Strabon et autres auteurs anciens en auraient parlé; il se proposa par conséquent de l'examiner avec grande

attention.

Il s'aperçut d'abord que le piédestal était construit avec peu de solidité, qu'il était composé de grandes et de petites pierres de différentes qualités, incapables de soutenir un aussi grand poids; il en conclut que ce piédestal n'avait pas été construit en même tems que la colonne.

Il essaya d'en détacher une pierre, il y réussit sans difficulté, et il vit que ce piédestal était intérieure

ment creux.

Il y fit pratiquer une grande ouverture à pouvoir y entrer, mais quelle fut sa surprise, en voyant que cette masse énorme était posée sur un obélisque renversé, comme sur un pivot! Curieux de connaître la longueur de cet obélisque, il fit creuser, et il découvrit à son grand étonnement que ce n'était qu'on tronçon de quatre pieds et un pouce de hauteur posé sur un massif de maçonnerie. La pierre en était extrêmement dure, c'était une espèce de conglomérat de pierres vitrifiées. Ce morceau d'obélisque était couvert d'hieroglyphes, ce qui prouve, selon M. Montague, que cette colonne n'a pas été érigée dans les tems que ces caractères étaient sacrés, et que ce monument n'était pas aussi antique qu'on le croyait.

M. Montague a longtems cherché s'il ne pouvait découvrir quelque chose qui pût le conduire à quelque conjecture raisonnable. Il a bien remarqué une inscription, mais il n'a pu la déchiffrer, elle avait été effacée par force, car il a vu très-distinctement les traces de l'instrument dont on s'était servi pour raturer les caractères grecs qui y étaient gravés, et dont il n'a pu reconnaître un seul mot. Ayant observé que le ciment qui liait le fût à la base s'était détaché d'un côté, curieux de voir de quelle manière cette jonction avait été faite, et si l'on y avait employé du plomb, il en détacha un morceau avec son couteau de chasse, il aperçut une tache noire à-peu-près un pied de la circonférence audessous de la colonne, il en retira une médaille de Vespasien très-bien conservée avec la légende :—

ΑΥΤ . ΚΑΙΣ . ΣΕΒΑ . ΟΥΕΣΠ.

Sur le revers on voyait une victoire en marche avec quelques épis dans la main droite, et une palme dans la gauche. Cette médaille fut montrée a la société royale. Les hieroglyphes sur le tronçon de l'obélisque renversé sont une preuve, dit M. Montague, que ce monument n'a pas été élevé avant le tems de Pompée, et qu'il est évident qu'il n'avait pas été connu avant Vespasien. Cette médaille n'a pu non plus s'introduire dans ce fondement par accident, puisqu'elle avait été retirée par force de dessous du fût de la colonne. M. Montague croit par conséquent que ce monument avait été élevé en honneur de Vespasien, etc.

Voici bien des circonstances rapportées dans la lettre de M. Montague avec plus de détails que nous ne l'avons fait ici par extrait, cependant le Capitaine Smyth, comme on le voit dans sa lettre, détruit et annulle tout ce récit. C'est donc toujours ainsi qu'on fait l'histoire, et qu'on se moque des pauvres savans! Nos connaissances historiques ne seraient-elles donc que de mauvaises plaisanteries?

(3) Cette mesure faite avec la lunette micromètrique ne diffère que d'un pied deux pouces et demi de celle que le Capitaine Smyth a donnée page 55 du viie volume de cette Correspondance. Cette dernière est naturellement la plus exacte, puisqu'elle a été faite au cordeau, la Capitaine Smyth étant monté sur la colonne. Le 2 février 1803 le Capitaine Shortland, du vaisseau de S. M. B. le Pandour, de 54 canons, y etait aussi monté au moyen d'un cerf-volant, avec lequel on avait porté des cordes au sommet de la colonne. Le Capitaine Shortland y a laissé un écrit renfermé dans une bouteille de verre, dans lequel il a fait mention de son ascension, et des événemens du tems. Il y parle de la conquête et de l'évacuation de l'Egypte par les armées françaises et anglaises, etc. M. Smyth ne dit rien de cette bouteille, s'il l'a trouvée sur cette colonne, ou s'il en a déposé une autre. On trouvera des détails sur l'ascension du Capitaine Shortland dans le xxvii volume du Naval Chronicle pour 1812, page 111, mais il ne paraît pas que ce capitaine y ait fait des observations ou des mesures.

No. III.

THE RESIDENCE OF THE FRENCH ROYAL FAMILY AT HARTWELL.

Now, my co-mates, and brothers in exile,

Hath not old custom made this life more sweet

Than that of painted pomp? Are not these woods

More free from peril than the envious Court?

Sweet are the uses of adversity;

Which, like the toad, ugly and venomous,

Wears yet a precious jewel in his head;

And this our life, exempt from public haunt,

Finds tongues in trees, books in the running brooks,
Sermons in stones, and good in every thing.

AS YOU LIKE IT.

It is pretty evident that his Most Christian Majesty, Louis the Eighteenth, King of France and Navarre, must have been quite as well acquainted with adversity as Shakespeare's Duke Senior was; and, though our present business with him relates mainly to his residence at Hartwell, a few rambling remarks may be dropped in proof of the alternating and protracted vicissitude which he underwent. And first, a bird's-eye view of his tortuous career—

Louis Stanislaus Xavier Capet was born, amidst the gratulations of a splendid court, in the magnificent palace at Versailles, on the 17th of November, 1755: immediately became Comte de Provence, and at the immature age of sixteen was married- with universal rejoicings-to a damsel two years older than himself, namely, Maria Josepha Louisa, a princess of the House of Savoy:

*

he escaped with Comte d'Avaray, a Colonel of the Royal Guards, from the tumultuous convulsions of Paris in 1791: said to have been refused permission to land in England, and compelled to wander about from place to place: succeeded as nominal King on the death of his ill-starred nephew in 1795: expelled from the Venetian territories, and wounded by an assassin's shot near Ulm, in 1796: sought and obtained refuge in Russia, in 1798; but ordered to quit the Muscovite dominions, by the frantic Emperor Paul, in 1801: resided some time at Mittau, in Courland; but, public affairs rendering his personal safety precarious, he resolved to try England again, when (see post-the disembarcation) he landed at Yarmouth in October, 1807, and shortly afterwards took up his residence in Hartwell House. A turn in fortune's wheel restored him to his throne in 1814, with every pomp and circumstance: he was then obliged to retreat to Lille on Napoleon's approach in March, 1815, but re-entered Paris in the following July; where he died, after much bodily suffering, on the 16th of November, 1824.

From this rapid glance over the life and adventures of Louis the Eighteenth, it will be acknowledged to have been a career in which adversity could teach her best lessons. Nor was the hero himself a deficient object for the trial; he being of an amiable disposition, and possessed of considerable powers of conversation, for which he was adapted by a share of wit, taste, common sense, acquired information, and, indeed, most of the qualities which, in private life, constitute an accomplished gentleman. He was, we may say, too well acquainted with cuisinerie for a præses in great affairs, and was rather too impatient of contradiction; nor do his attachments, except to his wife and the faithful d'Avaray, appear to have been sufficiently strong; the "out of sight out of mind" failing, having been deemed an unfortunate part of his otherwise benevolent character. Perhaps, as Goldsmith asserted of Garrick—

He threw off his friends, as a huntsman his pack,

For he knew when he pleas'd he could whistle them back.

*This assertion is made from very vague reports, as in the Morning Chronicle, the Evening Star, and others; but, being unable to trace the why or the wherefore of so strong and unusual a measure, I sought the aid of my friend Sir Henry Ellis, of the British Museum, who replied—

"I have had every possible search made in regard to your inquiry when, how, and by whom Louis XVIII. when Monsieur, was refused permission to land in England. But in all the biographies and histories which could be referred to no trace of such refusal is to be discovered. Monsieur first sought his asylum in Austria, went thence to Naples, and afterwards to Russia.

"It is not impossible, from the condition of things at that time, that he might have wished to seek safety in England, and there might have been some parley, but, if I remember right, the necessity for his flight to Austria was sudden, and he was at the moment in a part of France whence he could not have reached the coast opposite to us very easily.

“In Beauchamp's Life of Louis XVIII. p. 156, it is said-'The Regent of France established himself at Verona in the States of Venice, where he thought he had found a secure asylum. It was there that he solicited of Spain and England for so long a time, with a constant but useless warmth, his passage to la Vendée, the chief focus of royalism and attachment to the Bourbons.'

"P. 141, 'Catherine II. was the only crowned head that recognized the regency of Monsieur, 1792.'

"Does this bear upon your inquiry, do you think? Upon this, or upon any subject, I am happy to aid you. Write again if I can serve you."

Louis, even in boyhood, evinced various good points of character; and was very early distinguished by a certain show of literary talent, on which he always valued himself. In the Mémoires de M. Le Prince de Montbarey, will be found an anecdote in point, respecting some deputies who came to Versailles to present an address of congratulation to Louis XV. The leader of these provincial gentlemen having performed his duty, proceeded to compliment the young princes, then almost in their childhood, the sons of the Dauphin. In bestowing on these boys, as a matter of course, every talent and every virtue, he eulogized the little Duc de Berri, afterwards Louis XVI. for his skill and ability; when the child ingenuously interrupted him with-" Ce n'est pas moi qui ai de l'esprit; c'est mon frère de Provence."

In a spirit of moderate reform, Louis had at first favoured the Revolution, and generally voted with the coté gauche; but the wild and visionary frenzy which followed seems to have scared him. Neither vindictive nor ambitious, he delighted in peace and tranquillity, yielding to often painful circumstances with a dignified submission. Hence, though he played his part in the public arena with no mean ability, he was hardly energetic enough for the arduous situations in which he was occasionally placed. This was especially seen after his restoration, when all the ex-functionaries were needlessly foaming at the mouth against him, while his ultra-supporters were foolishly discontented because he could not replace them in the status ante bellum. Yet he did not want for firmness when screwed to the "sticking place." Though, it would seem, not entirely innocent of the Pilnitz confederacy, there could have been no criminal complicity, for the unfortunate prince refused to sign the treaty, or in any way agree to the partition of his country-a patriotic feeling, for which he incurred considerable hatred among the most ultra of the emigrés. When Napoleon had made himself master of the French Government, he made a proposition to Louis, that the latter should sell, for a large consideration, his claim to the throne: this overture was most indignantly spurned, and Francis the First had furnished a formula for the reply-"We have lost," said the exile, "we have lost every thing but our honour." And when he heard, by the same post, of the murder of the Duc d'Enghien and that the Spanish Order of the Golden Fleece had been conferred on Buonaparte, he forthwith returned his own decoration of the order to Charles IV. with the following missive:—

SIRE, AND DEAR COUSIN.-It is with regret that I return you the insignia of the Order of the Golden Fleece, which his Majesty your father, of glorious memory, confided to me: there can exist nothing in common between me and the great criminal whom audacity and fortune have placed upon my throne, which he has had the barbarity to stain with the pure blood of a Bourbon, the Duc d'Enghien.

Religion teaches me to pardon an assassin; but the tyrant of my subjects ought always to be my

enemy.

Providence, from inscrutable motives, may ordain that I shall end my days in exile; but neither my contemporaries nor posterity shall ever, even to my last breath, say, that in the hour of adversity I shewed myself unworthy of occupying the throne of my ancestors.

Through all his changes of circumstance, Louis retained his partiality for the classic writers, and especially so for Horace, of which there is a curious instance on record. When his fidus Achates, the Duc d'Avaray, was compelled by illness to quit Hartwell for the softer climate of Madeira, he

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